Alors que le rêve d'un vol sans émissions prendra du temps à se concrétiser, l'aspect au sol des opérations aériennes apparaît comme un domaine pratique pour la réduction des émissions.
En 2022, l’aviation représentait 2% des émissions mondiales de CO₂ liées à l’énergie, dépassant ainsi les taux de croissance des autres grands secteurs du transport. Conscient de cet impact, le secteur de l’aviation s’engage ardemment dans des initiatives visant à réduire son empreinte carbone. Alors que l’industrie est aux prises avec les conséquences environnementales du transport aérien, les opérations au sol des aéroports évoluent au fur et à mesure que les aéroports visent l’efficacité énergétique et, à terme, la décarbonisation.
Opérations au sol : une voie prometteuse pour le développement durable
Face aux défis posés par les avions, les opérations aériennes au sol apparaissent comme un terrain propice à la réduction des émissions. Les bâtiments aéroportuaires et les structures auxiliaires ont déjà fait des progrès dans la réduction des émissions. L’un des domaines d’intervention privilégiés est désormais une zone spécialisée – l’aire de mouvement de l’aéroport, qui englobe les aires de stationnement et les voies de circulation.
Les aires de stationnement des avions sont des nœuds complexes où les avions sont en contact avec le sol, orchestrant une myriade d’activités telles que
- l’embarquement et le débarquement des passagers
- les services de nettoyage
- le chargement et le déchargement des bagages et du fret
- les tâches des techniciens et du personnel navigant
- avitaillement en carburant des avions
- vérifications externes des aéronefs
Cette danse complexe d’activités doit se dérouler simultanément en respectant des contraintes de temps strictes, ce qui fait écho aux exigences d’efficacité des arrêts au stand en Formule 1. Cela s’explique en partie par des raisons de sécurité et en partie par le fait que la viabilité financière des compagnies aériennes dépend de la minimisation du temps passé au sol pendant les heures d’activité.
L’écologisation de la transition : Accostage des avions et assistance au sol
Dans de nombreux aéroports du monde entier, la réglementation prévoit qu’une fois accosté à un stand, un avion ne dispose que de quelques minutes pour se connecter aux sources d’énergie au sol et à l’air préconditionné avant d’arrêter les moteurs et les groupes motopropulseurs internes. À ce stade, le contrôle de la qualité de l’air et de la température dans l’avion devient crucial, tout comme l’alimentation des multiples systèmes de l’avion.
Si l’avion n’est pas directement connecté aux systèmes d’alimentation fixes installés dans le terminal de l’aéroport, l’alimentation électrique des systèmes de l’avion nécessite une technologie sous la forme d’unités d’alimentation au sol pour avions (GPU). Ces unités se déclinent en deux types principaux en fonction des sources d’énergie :
- Moteur diesel
- Alimentation par batterie
En outre, les installations GPU peuvent être classées en fonction de leur mobilité :
- Fixées au sol
- Montées sur un pont
- Appareils mobiles
" Les GPU à moteur consomment du diesel et produisent des émissions, et constituent l'une des premières cibles de la décarbonisation de l'aire de mouvement. L'électrification des aires de stationnement est devenue une priorité pour les aéroports qui cherchent à réduire de manière significative leur empreinte carbone.
En l’absence de systèmes permanents d’alimentation en électricité et en air conditionné, les GPU, ainsi que les véhicules au sol tels que les camions-citernes, les camions de refoulement, les véhicules de restauration, les bagagistes et les véhicules des services de gestion des déchets, sont appelés à être remplacés par des véhicules électriques.
Ce changement nécessite une infrastructure de recharge robuste, ce qui impose une charge importante aux terminaux aéroportuaires pour répondre à ces demandes.
Voici où nous sommes à la pointe en matière de solutions durables
L’électrification des aires de trafic est complexe. L’espace sur l’aire de trafic est généralement limité car la zone autour de l’avion doit être dégagée lorsque les moteurs fonctionnent. Les exigences réglementaires et opérationnelles imposent des contraintes supplémentaires. De nombreux véhicules doivent être accueillis et les engorgements doivent être évités afin de garantir la sécurité et l’efficacité. Et chaque aéroport a ses propres défis à relever.
Une expertise spécifique aux systèmes et une vaste expérience sont nécessaires pour garantir la fluidité et l’efficacité des processus de traitement. Cela implique de naviguer entre les réglementations strictes, les contraintes opérationnelles et les besoins spécifiques à chaque aéroport. En se concentrant sur les systèmes aéroportuaires spécialisés, Deerns excelle dans la conception de stands qui s’harmonisent parfaitement avec l’infrastructure du terminal et les exigences du terrain d’aviation.
Deerns associe son expertise en matière d’ingénierie aux connaissances opérationnelles de l’aéroport afin que la conception de l’aire de trafic et ses systèmes respectifs soient parfaitement intégrés dans chaque stand d’avion, évitant ainsi les difficultés opérationnelles. À Amsterdam, par exemple, comme les unités de puissance ne peuvent être stockées à l’intérieur de l’aire de trafic en raison d’un risque réel d’engorgement et d’inondation, Deerns a déployé des solutions alternatives où les GPU sont installés au-dessus du sol.
Travaillant dans le respect des contraintes opérationnelles de chaque aéroport, nos outils avancés et nos logiciels de modélisation nous permettent de simuler de multiples scénarios répondant à des conditions opérationnelles particulières. De l’optimisation des zones d’attente du personnel au sol à la conception d’itinéraires de service efficaces, nous priorisons la sécurité, l’efficacité et la flexibilité. Pour les problèmes particulièrement complexes et spécifiques de nos clients, nos ingénieurs programment même des logiciels pour fournir une expérience de planification de première ligne, garantissant la précision des mouvements d’avions, de la conception des stands et de l’emplacement des équipements.
En matière de conception de stands d’avions, Deerns fait office de guichet unique, intégrant les divers besoins des aéroports, des compagnies aériennes et des prestataires de services d’assistance en escale. De la conception détaillée des stands et des installations de services au sol pour les avions aux passerelles d’embarquement, à l’éclairage par projecteurs et aux systèmes souterrains de bouches d’incendie, notre approche globale garantit que les avions bénéficient d’un service optimal, que les assistants au sol disposent d’un espace adéquat et que toutes les normes en matière de santé et de sécurité sont respectées.
Cette approche s’applique aussi bien aux projets de type « brownfield » qu’à ceux de type « greenfield ». Nos ingénieurs-conseils et nos concepteurs conseillent les architectes dès les premières étapes d’un projet afin de garantir une planification aéroportuaire optimale, soutenue par des éléments d’ingénierie solides afin que les systèmes fonctionnent de manière optimale tout en réduisant les émissions au minimum.
Regarder vers l’avenir : Recherche sur les technologies futures
Alors que l’industrie évolue vers des vols propulsés à l’hydrogène, à l’électricité ou aux biocarburants, Deerns est à la pointe de la recherche et conseille ses clients sur les technologies futures. Notre engagement va au-delà du présent, en veillant à ce que nos solutions restent adaptables aux innovations émergentes.
La décarbonisation de l’aire de trafic est une pièce essentielle du puzzle de la durabilité des aéroports. Deerns se consacre à soutenir les aéroports dans leur démarche de décarbonisation, en offrant son expertise en matière de nouvelles stratégies, de transition énergétique, de réseaux intelligents, de choix des matériaux et d’ingénierie de première ligne, afin d’orienter le secteur de l’aviation vers des horizons plus verts.
